Au sein de la fédération de la Nièvre du
PS, tout va toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes. Voilà pour les
discours. Et d’ailleurs, pas une réunion qui ne se finisse par un verre de l’amitié.
Entre socialistes, c’est bien le moins ! Les apparences sont sauves.
Et dans la pratique me direz-vous ?
La méthode est simple. Il n’y en a pas !
Le Parti socialiste lance ses quatre
grandes Conventions nationales qui vont nous occuper plusieurs mois. C’est la
première fois que nous débattons du fond depuis la dernière élection présidentielle et
ce sera sans doute la dernière fois que nous débatterons ensemble avant la
prochaine. Une occasion à ne pas rater, donc.
Au dernier Conseil fédéral, des
propositions avaient été faites par la direction départementale et d’autres propositions par
des membres du Conseil dont je fais partie. Des secondes, il n’est rien resté.
J’en ai déjà parlé ici. Des premières, singulièrement, il ne reste rien non
plus. On nous promettait un Atelier du projet. L’Atelier a semble t-il été démonté avant même d’avoir été construit...
Au final, le débat repose sur les
sections seules. Sans aucun appui de la fédération.
S’il fallait une preuve supplémentaire de ce triste état de fait, il suffirait de se reporter à la convocation reçue ce lundi.
Nous y apprenons, le 10 mai donc, qu’un Bureau fédéral (le 4ème seulement en 30 mois) aura lieu 8 jours plus tard, le 18 mai, pour décider de l’organisation des votes du 20 mai et de la convention fédérale du 21 mai. Des délais aussi irréalistes qu’irrespectueux.
De deux choses l’une. Soit les décisions sont déjà prises, en
dehors des instances, et ces dernières ne sont réunies que pour servir de
chambres d’enregistrement. Soit aucune décision n’est prise à ce jour et l'on
voit mal comment une organisation pourrait être mise sur pied en 48 heures.
De ces deux maux, le contournement des
instances ou l’inorganisation, l’on se demande lequel est le plus déplorable.
Bien sur, rien de tout cela n’est
inéluctable. Le bureau fédéral pourrait se réunir de façon bimensuelle, ou même
seulement mensuelle. Une telle méthode permettrait de délibérer ensemble régulièrement (nous avons été élus par les militants pour cela) et d’anticiper sur les initiatives à prendre. Nous l’avons proposé dès le
lendemain du dernier congrès. En vain.
Ecrivant ces lignes, j’ai bien conscience
d’ajouter à mon blog un énième post négatif sur la fédération socialiste de la
Nièvre. J’aimerai naturellement qu’il en aille autrement. Mais voilà, rien ne
change dans les méthodes des dirigeants actuels. Malgré nos propositions de
construire une fédération plus rassemblée, plus fraternelle, plus active dans
le militantisme et dans la réflexion collective, rien ne change jamais.
Alors que faire ? Se taire ? Se
décourager ? Courber l’échine ? Je pense au contraire qu’il faut
témoigner de cette triste réalité. Inlassablement témoigner. Et dire aux militants socialistes
de ce département, cette Nièvre où l’on vit et que l’on aime, qu’une autre voie
est possible. Une nouvelle voix en quelque sorte …
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