73 milliards d’euros de niches fiscales en France en 2009 … ... Et Sarko veut encore alléger l’ISF ! Pourquoi ? Il nous le dit crânement : pour garder nos « riches » en France puisque l’Hexagone a absolument besoin d’eux ! Argument imparable … il fallait y penser ... Didier Migaud ne nous a pas parlé d'autre chose hier soir à Nevers. Député de l’Isère et Président socialiste de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale, il était l’invité de Martine Carrillon-Couvreur. La Députée de la Nièvre avait eu l’audace d’organiser un café politique autour des questions de fiscalité, sujet pointu s’il en est. Audace récompensée, puisque la salle des Eduens était comble ! Beaucoup d’informations et d’analyses à retenir de cette belle soirée. D’abord une phrase de Didier Migaud : « les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas ». Belle manière de redire avec force que l’impôt n’est pas un monstre inhumain, mais bien un outil de redistribution sociale au service de tous, à commencer par les plus humbles. Il est vrai que le gel des taux d’imposition, on le voit ici ou là, peut rapidement conduire à la suppression de services, ou au basculement des charges vers un autre niveau de collectivité, lorsque c’est toutefois possible. Ensuite un chiffre éloquent. En sa qualité de Président de la Commission des Finances, Didier a accès à toutes les données qu’il souhaite. Il a ainsi pu découvrir que par le biais des niches fiscales, des contribuables au patrimoine dépassant les 15 millions d’euros pouvaient déclarer 12 000 euros de revenus annuels … et demander à bénéficier du bouclier fiscal ! C’est cela la France de Nicolas Sarkozy : l’ultra richesse décomplexée ! Didier nous a également expliqué avec brio le mécanisme de la crise internationale. Il nous a expliqué en quoi la réaction du gouvernement était insuffisante : pas assez massif, il ne représente qu’1% du PIB quand il en faudrait 2 voir 3 ; pas assez équilibré, car axé presqu’exclusivement vers l’investissement et la trésorerie ; pas assez rapide enfin, car faisant l’impasse sur le pouvoir d’achat des Français. Ce qui a permis d’enchainer tout naturellement vers le « contre plan de relance » socialiste dont les grandes lignes nous ont été présentées. On nous parle toujours dans la presse d’une opposition qui ne sait pas proposer. On nous présente toujours les mêmes visages socialistes depuis vingt-cinq ans. Or voilà un élu d’une nouvelle génération qui mérite d’occuper le premier plan. Il est aujourd’hui à la tête d’une des plus importantes commissions de l’Assemblée. Espérons que la Gauche saura gagner en 2012 et que les portes de Bercy lui seront alors ouvertes ! En attendant, profitons du talent de Xavier Gorce qui nous présente, avec ses Indégivrables, la problématique fiscale sous un jour plus riant ...
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