A l’Elysée, la panique gagne chaque jour du terrain.
Tombé au plus bas des sondages à mi mandat, le président de la République se débat comme un diable dans des sables mouvants.
Hier, c’était le déplacement en Seine Saint Denis avec les annonces sur la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme des enfants et les bureaux des policiers référents dans les établissements scolaires sensibles.
Aujourd’hui, c’est autour de la suppression de la burqa. Une question qui concerne, ce n’est pas inutile de le rappeler, moins de trois Françaises sur 100 000 quand la pauvreté en concerne, elle, 13 400 sur 100 000. Oui mais voilà, la pauvreté, le chômage, l’emploi, ce n’est pas vraiment la préoccupation du pouvoir depuis le 21 avril 2002. Déjà huit ans !
Cette attaque contre cette partie du monde musulman pose d’ailleurs, paradoxalement, une question au laïque que je suis. Pourquoi s’en prendre au voile des musulmanes et autoriser les modes vestimentaires de certains ordres des autres religions ? En clair, qu’a à envier le scapulaire des Bénédictins ou des Carmélites à la Burqa ? Pour ma part, je n’apprécie ni les uns, ni les autres.
Tous ces messages sont bien sur autant de clins d’œil adressés aux électeurs du FN. D’autres suivront. Pas plus tard que demain d’ailleurs, à l’occasion de sa rencontre avec les syndicats de policiers.
Pour regagner le sommet de la popularité, Sarkozy a clairement choisi d’emprunter le sentier du populisme, celui de l’extrême-droite.
Après l’annonce du prochain retrait de la vie politique de Jean-Marie Le Pen, le chef de l’Etat tente une captation d’héritage. En concurrence directe avec Marine Le Pen et Bruno Golnich. Ce dernier, nous dit-on, parlerait sept langues. Après huit années de cours intensifs, Sarkozy lui, c’est certain, parle désormais couramment le langage de Le Pen!
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