Alors qu’il se repose dans sa villa de milliardaire, Nicolas Sarkozy voit sa côte de popularité monter en flèche, quelques jours après son malaise lipothymique.
Selon un sondage CSA, réalisé les 29 et 30 juillet, 53% des Français le jugent désormais « bon président », 50% « proche » (+ 14%), 63% « sympathique » (+ 15%), 80% « courageux » (+ 5%) et même 90% « dynamique » (+ 5%) !
Difficile de faire un lien avec les résultats de la politique menée depuis 2 ans (7 ans, même, si l’on compte sa participation aux gouvernements Raffarin et Villepin) : l’insécurité progresse, le chômage, s’il marque une pause en juillet, explose, les déficits atteignent des niveaux abyssaux.
En matière de gouvernance dynamique et efficace, l’actualité nous offre ces jours-ci un parallèle intéressant.
Bill Clinton revient en ce moment de Pyongyang, en compagnie des deux journalistes américaines condamnées à 12 de réclusion pour « entrée illégale » dans le pays, « dénigrement du régime » et « crime grave ». Prenant appui sur un émissaire de marque, les Etats-Unis obtiennent ainsi la libération de leurs prisonnières. En plein conflit sur le nucléaire nord coréen.
Dans le même temps, Clotilde Reiss, la jeune française de 24 ans embastillée depuis le 1er juillet à la prison d’Evin à Téhéran, victime collatérale et diplomatique des manifestations qui ont suivies la présidentielle iranienne truquée, se désespère.
Pourtant, dès le premier jour de cette insupportable incarcération, le Président Sarkozy déclarait « je le dis de la façon la plus claire et la plus simple, nous exigeons la libération de notre compatriote. Ces accusations d'espionnage sont hautement fantaisistes, n'ont pas lieu d'être ».
D’un côté la négociation au plus haut niveau, de l’autre l’injonction. Dans un cas le succès, dans l’autre l’échec.
La côte de Barack Obama marque le pas. Celle de Nicolas Sarkozy redécolle. Une traduction de l’efficacité politique ? Visiblement pas … l’effet du malaise lipothymique ; le triomphe de la lumpenpolitik !
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