PAS à PaS ...

Régionales : la grande Manip’ de la Droite …

A quelques semaines du vote des élections régionales sort un ouvrage intitulé « Régions »: le grand Gaspi » faisant le procès à charge des collectivités régionales. Quand on a pas d'idée, il ne reste que la critique !

Cet ouvrage n’est d'ailleurs qu’une continuité du « Livre Noir » des Régions socialistes que publie chaque année l’UMP. Il n’est pas étonnant que Le Figaro Magazine et Valeurs Actuelles aient été les deux magazines à tirer les premiers en se faisant largement l’écho de ce pamphlet.

La Bourgogne est citée pour la « hausse du budget de la communication », alors que la part de la communication, qui n’a comme seul objectif que de faire connaître aux Bourguignons les nombreux dispositifs que nous avons développés en direction des ménages comme des particuliers, ne représente que 2,48€ par habitant contre … 7,47 € par habitant pour le Conseil général de Côte-d’Or présidé, faut-il le préciser ?, par un le candidat UMP-Nouveau Centre aux élections régionales en Bourgogne. 7,47 € un chiffre qui, lui, ne figure pas dans cet ouvrage !

Notre région est également montrée du doigt pour le budget qu’elle a octroyé aux transports (210 millions d’€, soit 28% du Budget 2009) et aux TER en particulier. Nous avons dû en effet rattraper le retard pris par nos prédécesseurs notamment au niveau du matériel particulièrement vétuste. Nous avons également investi pour rénover le parc ferroviaire, qui est passé de plus de 30 ans à moins de 15 ans de moyenne d’âge, et, ainsi, favoriser le confort des usagers. Nous avons au final relevé ce défi et avons remis la Bourgogne sur les rails, avec une hausse de la fréquentation des TER de 34% en 4 ans (plus de 16 millions de voyageurs en 2009). Nous avons fait de ces trains de proximité la colonne vertébrale du transport public et de la mobilité en Bourgogne.

Le zoom également effectué dans cet ouvrage sur quelques-unes des subventions que le Conseil régional de Bourgogne a accordées à des associations relève de la même veine.

Les auteurs de ce livre dénoncent un pseudo « clientélisme », en revenant sur les 4000 euros versés au Comité de jumelage Haria-Issy l’Evêque (71) qui présentait un intérêt local sur le thème de la formation professionnelle agricole et sur les 18 000 € accordés au CFPPA de Beaune qui avaient pour objectif, à la différence de ce qui est écrit, une fois encore, la formation réciproque de jeunes Bourguignons et de jeunes Sud-Africains en rugby et en viti-viniculture. Même si ce sont des sommes bien dérisoires comparées au budget de la Bourgogne de 790 M€… la coopération décentralisée et la solidarité internationale ne semblent pas des actions utiles aux yeux des auteurs de l’ouvrage en question qui préfèrent sortir des chiffres de leur contexte et jeter l’opprobre sur les régions.

Les Bourguignons ne s’y tromperont pas !

Les Français non plus, qui plébiscitent l’action des régions à 64% …

Voyager dans son fauteuil

Peu de vacances cet été. En travaux tout juillet dans notre nouvelle maison, nous n’avons pas chômé !

Pour compenser l’absence de voyage, alors que les amis sont au loin, je ressens, intensément, le besoin de retrouver les livres. Le besoin d'un nouvel équilibre après quatre semaines de travail manuel acharné n'est pas étranger non plus à ce désir.

Cela tombe bien, le déménagement m’a permis de remettre en forme ma bibliothèque. Tout en conservant un classement par thème, histoire, littérature, philosophie, politique, cuisine et vins, voyages, etc., j’ai opté, cette fois-ci, pour un tri par éditeur. Cela fonctionne plutôt bien.

Je redécouvre à cette occasion les ouvrages mis de côté, comme des vins de garde, pour les moments où la soif de lecture redeviendrait la plus forte. Ce moment arrive. Le voyage commence !

D’abord avec Marie Ann Singleton, et ses aventures seventies autour de Russian Hill, relatées par Armistead Maupin dans les savoureuses Chroniques de San Francisco.

Traversant le Pacifique, je retrouve Mari, toute jeune japonaise, qui, au cours du Passage de la nuit, trouve patiemment son chemin de vie sous la plume de Haruki Murakami.

Retour vers les USA où Henry J Molise, alias John Fante, tente de domestiquer son Chien Stupide, son épouse et ses enfants, et foire assez lamentablement toutes ses tentatives !

L’été est décidemment américain, puisque je me lance à la découverte de Breat Eston Ellis, à travers son Moins que zéro, on ne peut plus éloigné du Triple zéro de Jacky Blot et de sa Taille aux Loups ; comparaison audacieuse, je l'avoue !

Je retrouve dans ce roman de jeunesse bien des points communs avec les personnages de Philippe Djian, et dans le style de BEE une gémellité avec celui de notre basque d’adoption préféré. Je ne m’en plains sincèrement pas. Un plaisir où se mêle celui de retrouver une traduction de Brice Matthieussent, un fameux passeur de littérature américaine, puisqu’il nous offre les traductions de tous les Jim Harrison … un qui ne cracherait sûrement pas sur une ou plusieurs bouteilles de Triple zéro, justement !

Le voyage n’est pas fini. Les vraies vacances débutent vendredi. Elles nous ramèneront sans doute sur le Vieux Continent !

Eric Dupin photographe en Sancerrois

Eric Dupin n'est pas seulement l'analyste politique que nous connaissons (http://ericdupin.blogs.com/). Il est aussi un photographe de talent ! Voilà ce que cela donne quand il vient dansma région ... :

ou encore ... :

Les raisins de la douleur

Je rentre hier soir de ma journée de travail et de mes 60 longueurs de bassin, soleil couchant. Après quelques kilomètres de route, j’aperçois au loin les gyrophares oranges tourner sur la crête des coteaux. Les vendanges 2008 démarrent enfin ! 100 jours après la floraison comme le veut la coutume.

Cheminant en sens inverse ce matin, un CD des Beatles en fond sonore, We can work it out débute alors que j’entame la côte menant à Saint-Andelain. Le refrain de ce titre de 1965 (dont il existe une excellente reprise par Stevie Wonder) donne ceci : Life is very short, and there's no time for fussing and fighting, my friend ...