La lecture des journaux dans le calme du dimanche est d’un plaisir encore meilleur à celle de la semaine. On y découvre une somme de petites informations parfaitement inutiles et néanmoins totalement nécessaires.
Parcourant ce matin le Journal du Centre, j’apprends ainsi page 37 que le décalage horaire, « jet lag » en anglais, est moins bien supporté lors d’un voyage vers l’est …
Régis Mollard, Professeur à l’Université René-Descartes de Paris, nous révèle en effet que nos rythmes circadiens (cycles veille-sommeil) fonctionnent mieux sur une période légèrement supérieure à 24 heures.
Cette découverte pourrait bien s’appliquer également au champ politique … A trop courir après les vieilles lunes de cette partie de l’échiquier que l’on nomme, à tort, la « gauche de la gauche », certains socialistes non seulement ne parviennent pas à redonner un nouveau souffle au PS mais, pire encore, remettent en selle de vieux partis moribonds. En un mot, ces socialistes old fashion sont « jet largués » !
Dans les rangs des partis moribonds, la première place revient naturellement au PCF, déserté par les intellectuels voici plusieurs décennies, avant de l’être par les électeurs depuis l’ère Marchais. La carte électorale communiste ressemble de plus en plus à un pelage de léopard malade ; un pelage à vrai dire de plus en plus clairsemé. L’exemple de l’Île de France, où les élus communistes quittent un à un le navire dessiné par Oscar Niemeyer pour rejoindre les rangs d’Europe Ecologie, est parlant. Les plus belles prises de guerre étant le jeune Maire de Sevran, Stéphane Gatignon, et Jacques Perreux, le Vice-président du Conseil général du Val-de-Marne.
J’entends bien quelques notables socialistes nous dire qu’il faut garder sous perfusion le PCF pour servir de force d’appoint aux deuxièmes tours des élections. Mais la vie politique n’est pas statique, elle est dynamique, et la reproduction des schémas des décennies 70 et 80 ne nous servira à rien dans les années à venir. A refuser de se construire un avenir, nous nous condamnerions à devenir, nous les Socialistes, la force d’appoint de partis émergeants qui, eux, réfléchissent aux problématiques d’avenir.
Pour en revenir à nos cycles circadiens, le Professeur Mollard précise qu’en voyage, sous l’effet des signaux extérieurs, l’horloge biologique s’allonge ou se raccourcit au rythme d’environ une heure par jour ; la resynchronisation étant sensiblement plus rapide vers l’ouest car les rythmes biologiques s’allongent plus facilement qu’ils ne raccourcissent.
Et s’il nous fallait aussi, dans le champ politique, faire plus grand cas du cycle de nos sociétés et du rythme biologique de la planète ?
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