Je parle souvent, ces dernières années,
de tartufferie au sujet du Parti socialiste. C’est une accusation assez rude, j’en
conviens, mais le comportement de nos éléphants me laisse t-il le choix ?
Hier soir encore, le Conseil national, réuni
pour adopter le texte qui sera soumis aux militants en matière de rénovation, a
été un modèle du genre. Le non cumul des mandats, déjà voté par les militants
le 1er octobre dernier, est ainsi confirmé. A une nuance près ... il est une fois encore repoussé aux calendes grecques.
Lionel Jospin c'était
"dire ce que l'on fait, faire ce que
l'on dit". Quelques années plus tard, les éléphants du PS disent aux
Français : "voilà ce qu'il convient
de faire, certes nous ne le faisons pas, mais pourquoi pas un jour, plus tard"
...
C'est le passage d'une
politique éthique à une crédibilité politique étique.
Alors Tartuffe, les éléphants ?
Oui, plutôt deux fois qu’une ! Mais voilà, ils tirent leur force de la
cécité d’une partie des militants, d’un consentement passif. Et parfois même
actif…
J’apprends ainsi que,
faute de pouvoir répondre à mes arguments sur le fond, une apparatchik locale me
renvoie aux Précieuses ridicules. Et
pourquoi pas d’ailleurs ?, puisque dans un débat, tous les coups sont permis.
D’autres que moi
répondront sans doute que si un socialiste nivernais devait être qualifié de précieuse
ridicule, ce ne serait sûrement pas moi. C’est un fait avéré pour qui me
connaît !
Mais reconnaissons que la force de
Molière, c’est bien qu’à chaque situation de notre vie correspond un personnage
d’une de ses pièces. 350 ans après leur publication, les « Précieuses ridicules » n’échappent
pas à la règle.
Mais à bien y regarder, c’est plutôt le
rôle de La Grange, l’amant éconduit, qui m’est dévolu dans la fédération
socialiste de la Nièvre. Et à tout prendre, je préfère encore ce rôle-ci à celui
de Magdelon, la Précieuse elle même. Ou à celui d’Almanzor, son laquais …
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