Alors que Nicolas Sarkozy, se bornant à
un défilé militaire célébrant la Françafrique, a choisi de commémorer a minima notre
Fête nationale –ni garden-party, ni message aux Français, le Quatorze-Juillet
reste plus que jamais d’actualité pour nos concitoyens.
Les raisons en sont simples.
D’abord, parce que le 14 juillet est une
des rares fêtes œcuméniques dans notre pays. Pas de référence religieuse, peu ou
pas de clivage politique.
Ensuite parce que cette fête est
désormais bien ancrée dans notre tradition républicaine. C’est une sorte de
fête gigogne. Elle fut en effet instituée le 14 juillet 1880, voici 130 ans,
pour commémorer la Fête de la Fédération
voulue par La Fayette 90 ans plus tôt, le 14 juillet 1790, Fête de la Fédération qui, elle-même, commémorait le 1er
anniversaire de la Prise de la Bastille !
Enfin parce qu’au fond, il reste bien des
Bastille à prendre.
En 1789, le 14 juillet ou le 4 août, l’esprit
des Lumières l’a emporté sur les obscurantismes, la liberté a conquis ses droits,
les privilèges ont perdus les leurs.
Dans la France de 2010, celle de Nicolas
Sarkozy, les obscurantismes reprennent vigueur et les privilèges -cigares, jets
privés, financements politiques illicites, île des Seychelles échappant au
fisc, bouclier fiscal, tentent par tous les moyens de regagner le terrain perdu.
Les Français n’approuvent pas ces
dérives. 57% d’entre eux n’ont d’ailleurs pas été dupes du discours sirupeux que
nous servi le chef de l’Etat ce lundi.
Les Français aiment la liberté, nombre d’entre
eux aspirent à l’égalité. C’est pourquoi ce soir, entre feux d’artifice et bals
populaires, fidèles aux générations qui nous ont précédés, nous ferons la pleinement
fête.
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