"Ce qui devait être fait a été fait par le gouvernement", phrase clé prononcée hier soir par Nicolas Sarkozy, lors de ce que nous sommes nombreux à vouloir voir comme ses derniers vœux en tant que chef de l’État, et affirmation reflétant au mieux la situation du candidat-président : sa politique a échoué, mais il lui est impossible de le reconnaître.
Au terme de ce quinquennat et après 10 années au pouvoir, la droite laisse dans un état manifestement critique un pays qu'elle avait trouvé en bonne santé à la fin de l'ère Jospin.
En parlant de santé, justement, comment ne pas rappeler que près d'un tiers des Français renoncent à se soigner faute de moyens. Les médicaments sont moins bien remboursés, les hôpitaux publics sont en déficit, tant au niveau des ressources humaines que de leurs budgets, et des zones entières de nos départements n'ont plus de médecins généralistes. Liste, hélas, non exhaustive, mais, "ce qui devait être fait a été fait par le gouvernement", prétend le candidat-président...
Plus de 4 millions de nos concitoyens sont au chômage, et notamment les moins de trente ans et les plus de 55 ans. Le temps partiel subit et des salaires injustement plus bas sont imposés à trop de femmes salariées. Les droits sociaux, retraites, soins, grèves, ont été affaiblis. Liste, hélas, non exhaustive, mais, "ce qui devait être fait a été fait par le gouvernement", prétend le candidat-président...
Les services publics ont été profondément fragilisés par le dogme de la RGPP : il leur est désormais presque impossible d'accomplir dans des conditions décentes et efficaces leurs missions : assurer dans les domaines de l'éducation, de la sécurité, de la justice, des soins, etc., une égalité de traitement des citoyens, quelque soit leur origines sociales, géographiques, ethniques, religieuses, de sexe et de mœurs, etc. Liste, hélas, non exhaustive, mais, "ce qui devait être fait a été fait par le gouvernement", prétend le candidat-président...
Au vu de cet échec complet, l'élection présidentielle prochaine est-elle pour autant écrite à l'avance ? Evidement : non ! Le candidat-président va, n'en doutons pas une seconde, user pleinement des rares armes qui restent entre ses mains.
Une partie de la police, celle habituée des basses-oeuvres, et les officines traditionnelles du gaullisme, vont tenter de nourrir les faits divers. Sauf que, pour le coup, la Gauche s'est choisie avec François Hollande un candidat qui n'offrira aucune prise. Et puis franchement, que de cadavres dans les placards de la droite depuis des décennies... Il n'est qu'à voir cette lugubre affaire Karachi dont les racines prennent dans la campagne de 1995 et dont les développements porteront leurs fruits pourris jusqu'à celle de 2012, avec au centre, par delà les décennies, quelques personnages clé, et non des moindres...
Mais la principale arme de la droite en panique reste la peur, toujours la peur.
Peur de l'insécurité (comme en 1995 déjà...) : 2012 aura t-elle droit à son Papy Voise ?
Peur des étrangers, que le fidèle Guéant entretient chaque jour en défiant la laïcité, pilier pourtant essentiel de notre république !
Peur d'une crise mondiale, sur laquelle le candidat-président a laborieusement insisté hier soir, alors que sa famille politique, le libéralisme, l'a pourtant suscitée et entretenue...
Face à la peur, nourrisson l'espoir ! L'espoir d'une société meilleure, plus juste ,moins dure aux faibles.
2012 doit être l'année du changement, du grand changement. Mais ce changement ne sera pas l'affaire d'un homme seul, providentiel, quelque soit son intelligence et ses capacités. Le changement sera construit par des millions de petites mains, les nôtres, et de petites pierres, celles que nous apporterons. Si nous voulons un avenir meilleur, un seul mot d'ordre : mobilisons-nous !
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.