La Municipalité cosnoise vient de lancer son nouveau bus : le Papillon ! Un transport en commun gratuit, confortable et respectueux de l'environnement. C'est l'un des 120 engagements de campagne d'Alain Dherbier, devenu Maire de Cosne Cours sur Loire en mars 2008.
Le nouveau véhicule remplace un minibus totalement inadapté dans lequel les personnes âgées peinaient à monter. Le nouveau bus est prévu pour être facilement accessible par toutes les personnes à mobilité réduites. Il peut accueillir une personne en fauteuil roulant, tout comme les mamans, et les papas, avec poussette.
Les premiers usagers, nombreux, sont ravis. C'est un exemple de service public municipal moderne et de qualité.
A découvrir en images sur cette vidéo de France 3 Bourgogne :
L’actuel gouvernement de la France touche
le fond !
Les sujets d’inquiétude ne manquaient
pourtant déjà pas. Au pouvoir depuis 2002, l’UMP a en effet conduit notre pays
dans une situation alarmante comme jamais : chômage à la hausse, Sécurité
sociale en danger, insécurité non maîtrisée, acquis sociaux remis en cause. Pour
couronner le tout, un déficit de l’Etat et une dette publique atteignant des
niveaux jamais vus dans notre histoire !
L’incompétence se double désormais de l’opprobre.
Ainsi, le Monde nous informe que Brice
Hortefeux, Ministre de l’Intérieur et ami intime de Nicolas Sarkozy, vient d’être
condamné à 750 euros
d'amende et 2 000 euros de dommages et intérêts pour injure raciale pour les
propos qu'il a tenus lors d'une conversation en 2009 avec un militant UMP
d'origine maghrébine. Le tribunal correctionnel de Paris a jugé que l'injure
n'était pas publique mais qu'elle stigmatisait les Arabes comme étant une
source de problèmes.
Brice
Hortefeux a fait appel. Il en a parfaitement le droit. Ainsi le débat
continue. A chacun de juger s'il ne s'agit que d'une boutade sur nos amis Auvergnats, ou bel et bien une injure raciale, donc.
Pour cela, le mieux est encore de revoir les images incriminées … Ad
nauseam !
Quand il y en a un comme Hortefeux dans un gouvernement, ça peut encore aller ... le problème, c'est qu'il y en a plusieurs !
Je porte à travers ce blog un regard
suffisamment exigeant sur la vie publique, en Nièvre et ailleurs, pour ne pas
saluer ce qui va dans le bon sens.
C’est donc avec satisfaction que j’ai
appris ce matin dans les colonnes du Journal du Centre, la marche vers le mandat
unique engagée par un député socialiste du Morvan. Et cette fois-ci, aucun
poisson d’avril …
Que les aficionados du cumul des mandats se
rassurent, l’élu en question conserve bien sur l’intégralité de ses multiples mandats.
C’est de la présidence du Parc naturel régional du Morvan (PNRM) qu’il
démissionne. Ce n’est donc pas une révolution dans son système (encore que le
PNRM a, parait-il, constitué un outil très utile pour lui ces dix dernières
années), mais l’orientation prise est la bonne.
Deux bémols toutefois à ce satisfecit.
Le président démissionnaire déclare que
son départ de la présidence sera « synonyme
de soutien et de participation surmultipliés à la vie du PNRM ».
Comment peut-on agir davantage au sein d’un organisme au moment où l’on
abandonne sa présidence ? Mystère …
La réponse se trouve peut-être dans le
second bémol.
Evoquant la liste de ses successeurs
potentiels, il cite en premier le nom de deux de ses collaborateurs, Fabien
Bazin, qui travaille pour lui au niveau parlementaire et Patrice Joly qui
travaille pour lui à la fédération socialiste de la Nièvre. Les deux ont pour
autre point commun d’être à la fois des défenseurs intransigeants du mandat unique et … des élus cumulards, tous deux étant
conseillers généraux et maires, de Lormes pour l’un et d’Ouroux-en-Morvan pour l’autre.
Si la succession suit le vœu du président
démissionnaire, comme la coutume semble s’instaurer ces temps-ci, la rénovation
de la vie politique aura encore du pain sur la planche !
Au sein de la fédération de la Nièvre du
PS, tout va toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes. Voilà pour les
discours. Et d’ailleurs, pas une réunion qui ne se finisse par un verre de l’amitié.
Entre socialistes, c’est bien le moins ! Les apparences sont sauves.
Et dans la pratique me direz-vous ?
La méthode est simple. Il n’y en a pas !
Le Parti socialiste lance ses quatre
grandes Conventions nationales qui vont nous occuper plusieurs mois. C’est la
première fois que nous débattons du fond depuis la dernière élection présidentielle et
ce sera sans doute la dernière fois que nous débatterons ensemble avant la
prochaine. Une occasion à ne pas rater, donc.
Au dernier Conseil fédéral, des
propositions avaient été faites par la direction départementale et d’autres propositions par
des membres du Conseil dont je fais partie. Des secondes, il n’est rien resté.
J’en ai déjà parlé ici. Des premières, singulièrement, il ne reste rien non
plus. On nous promettait un Atelier du projet. L’Atelier a semble t-il été démonté avant même d’avoir été construit...
Au final, le débat repose sur les
sections seules. Sans aucun appui de la fédération.
S’il fallait une preuve supplémentaire de
ce triste état de fait, il suffirait de se reporter à la convocation reçue ce
lundi.
Nous y apprenons, le 10 mai donc, qu’un Bureau fédéral (le 4ème
seulement en 30 mois) aura lieu 8 jours plus tard, le 18 mai, pour décider de l’organisation
des votes du 20 mai et de la convention fédérale du 21 mai. Des délais aussi irréalistes
qu’irrespectueux.
De deux choses l’une. Soit les décisions sont déjà prises, en
dehors des instances, et ces dernières ne sont réunies que pour servir de
chambres d’enregistrement. Soit aucune décision n’est prise à ce jour et l'on
voit mal comment une organisation pourrait être mise sur pied en 48 heures.
De ces deux maux, le contournement des
instances ou l’inorganisation, l’on se demande lequel est le plus déplorable.
Bien sur, rien de tout cela n’est
inéluctable. Le bureau fédéral pourrait se réunir de façon bimensuelle, ou même
seulement mensuelle. Une telle méthode permettrait de délibérer ensemble régulièrement (nous avons été élus par les militants pour cela) et d’anticiper sur les initiatives à prendre. Nous l’avons proposé dès le
lendemain du dernier congrès. En vain.
Ecrivant ces lignes, j’ai bien conscience
d’ajouter à mon blog un énième post négatif sur la fédération socialiste de la
Nièvre. J’aimerai naturellement qu’il en aille autrement. Mais voilà, rien ne
change dans les méthodes des dirigeants actuels. Malgré nos propositions de
construire une fédération plus rassemblée, plus fraternelle, plus active dans
le militantisme et dans la réflexion collective, rien ne change jamais.
Alors que faire ? Se taire ? Se
décourager ? Courber l’échine ? Je pense au contraire qu’il faut
témoigner de cette triste réalité. Inlassablement témoigner. Et dire aux militants socialistes
de ce département, cette Nièvre où l’on vit et que l’on aime, qu’une autre voie
est possible. Une nouvelle voix en quelque sorte …
Il y a une Nièvre qui gagne, et sait le
faire dans l’abnégation, la solidarité, le sens du sacrifice. C’est la Nièvre
du sport.
Le sport nivernais aura d’ailleurs connu
ces deux derniers jours un très fantastique week-end de victoire.
Hier d’abord avec la formidable victoire
des basketteurs cosnois sur le parquet de Saint-Loup Géanges sur le score de 78-67. Lors de ce dernier match de la saison,
l'UCS Basket termine premier de son championnat et évoluera en Pré-Nationale
l'an prochain. Ces jeunes sont plein de talent, d’amour de leur sport, de
volonté de se dépasser collectivement. Cosne et les Cosnois sont fiers d’eux. Il
y a de quoi : une deuxième montée deux années de suite et un titre
supplémentaire. La classe pure !
Ce dimanche ensuite avec l’ample succès
des rugbymen de l’Uson sur le XV de Domont, par 54 à 12, après un festival d’essais.
Le XV neversois termine ainsi premier de la Poule 2 de Fédérale 2 et est
désormais assuré de monter l’an prochain en Fédérale 1. L’équipe a assurément
le potentiel pour terminer premier du championnat. Il reste quelques matchs à
gagner pour cela. Une ambition est née autour de Jean-Baptiste Rué. Une
ambition rendue possible par le volontarisme de Régis Dumange. Bravo à tous les
joueurs, de la A comme de la B, et au staff. Bravo aussi au club des supporters
qui a su mettre cet après-midi encore une belle ambiance !
Cette Nièvre qui gagne avec la manière, c’est
la Nièvre que l’on aime !
La confirmation est venue ce
week-end : le maire de Nevers démissionne. Plus encore, le Journal du Centre titre ce matin que le
sortant a lui-même choisi son successeur. Cette décision aurait été validée à l’unanimité,
après-coup, dans l’huis-clos du Bureau municipal.
Pour qui aime et sert la démocratie, la
méthode pose pour le moins question.
Passons rapidement sur le fait qu’il ne
s’agit pas vraiment d’un départ en retraite, l’élu en question restant, ce
n’est pas une paille, président de l’agglomération et sénateur. Il restera au
surplus Président du futur Conseil de surveillance de l’Hôpital, ce qui n’est
pas un détail et ce qui en dit long, l’hôpital étant le premier employeur de la
commune.
Cette opération est joliment présentée
comme le passage de témoin à la jeunesse. Très bien. Mais comme le disait
Georges Brassens, le temps ne fait rien à
l’affaire.
Reste la question centrale : parle
t-on ici d’un individu pouvant décider librement de transmettre à l’un des
siens une partie de son patrimoine ? Evidemment non. Il s’agit d’une
collectivité locale dont les édiles sont élus par leurs concitoyens.
Les Neversois en l’occurrence ont élu
voici tout juste deux ans leur maire, lequel décide de passer la main dans leur
dos à quatre ans du prochain scrutin. Alors trahison ? Manipulation ?
Mépris du suffrage universel ?
Périclès rappelait que « la démocratie,
c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. » Tout
le contraire d’une décision d’un seul homme au profit d’un autre, fût-ce au
profit d’un groupe plus large, une majorité municipale ou un parti politique.
Un parti politique d’ailleurs mis sur la touche puisque les
adhérents du PS, normalement appelés à désigner le candidat socialiste à la
fonction de maire, ont cette fois-ci été tenus à l’écart.
Une sorte de coup de force faisant suite à une politique de
coups de menton qui avait fini par lasser des Neversois pas spécialement séduits
par l’arrogance du successeur d’un Pierre Bérégovoy qui, lui, avait su se faire
aimer.
Cette désaffection avait trouvé dans les
urnes une traduction hélas, mais logiquement, très nette, l’avance électorale
fondant au fil des scrutins, d’une large victoire acquise dès le 1er
tour en 1995 dans l’émotion encore forte du 1er mai 1993, jusqu’au
succès étique de 2008, obtenu avec seulement quelques dizaines de voix
d’avance.
Qu’en sera-t-il en 2014 ? J’entends
déjà des électeurs de gauche se demander si en ce mois de mai une balle ne vient
pas d’être tirée dans le pied du Parti socialiste neversois par certains de ses
« responsables ».
Il faut espérer que ce ne soit pas le cas
et que la Gauche ici sache retrouver le chemin de la démocratie sans laquelle son
combat n’a aucun sens.
Sitôt les élections
régionales passées et les nouveaux exécutifs mis en place, les Socialistes se
remettent au travail. Voilà une bonne nouvelle !
Place au débat d’idées,
place au projet national et, loin de nous en plaindre, nous nous réjouissons
que nous soit enfin donnée la possibilité de dessiner la France de demain. Tant
celle (dé)construite par Sarkozy et la Droite depuis 2 ans, et même 8 ans, fait
peine à voir et surtout à vivre.
Cet après-midi même, le
Conseil national du PS va arrêter le texte de la première convention (« le nouveau modèle de développement
économique, sociale et écologique ») qui sera soumis aux discussions
et au vote des adhérents.
C’est justement sur les
conditions d’organisation de ce débat dans la Nièvre qu’a planché le Conseil
fédéral réuni samedi dernier à Nevers.
Le premier secrétaire
fédéral a fait une proposition : organiser un Atelier du projet par
Convention (nous en aurons quatre en tout ces prochains mois), avec un grand
témoin invité à chaque fois.
Nous avons été plusieurs
à approuver cette suggestion tout en en demandant plus.
Les militants sortent en
effet de plusieurs mois de campagne sur le terrain (Européennes et Régionales)
et s’ils saturent au niveau du collage des affiches et des distributions de
tracts, ils ont des fourmis, non dans les jambes, mais dans le cerveau !
En outre, les débats de
ces conventions seront sans doute les derniers avant les primaires (où il ne
sera plus question, hélas, que des personnes) et donc avant la présidentielle.
Nous avons clairement
demandé que soit pris pleinement le temps de la réflexion collective, et que les
adhérents soient enfin remis au centre de la vie du parti, au centre du débat.
Après tout, l’intelligence n’est pas réservée aux élites solfériniennes !
Nous avons proposé à l’appui
de cela deux solutions constructives :
-Organiser
10 réunions thématiques (basées sur les 10 chapitres du texte de la première
convention) réparties sur l’ensemble du territoire nivernais.
-Renforcer
le droit d’amendement des militants en permettant que soit adopté et transmis
au national tous les amendements adoptés en section, à l’exception de ceux qui
seraient rejetés par une majorité des 3/5èmes de la Convention fédérale. La
simple majorité étant, reconnaissons-le, tout à fait clivante en rejetant
toujours et sans cesse 49,9% des camarades.
Cette dernière
proposition a été rejetée sans vraiment de débat. Elle avait pourtant le double
mérite d’être innovante et de permettre le rassemblement le plus large possible
des socialistes nivernais. Ce qui, par parenthèse, allait dans le sens de ce qu’avait
exprimé le Président du Laboratoire national des idées du PS, que la fédération
de la Nièvre s’honore de compter dans ses rangs.
C’est une déception de
plus, mais notre proposition a le mérite d’exister et de prouver que si on le
veut, il est possible de gérer une fédération en unifiant les socialistes et
non en les divisant.
Quant à la première
proposition, la direction fédérale attend de connaitre les initiatives des
sections pour mettre en place un calendrier. C’est sans doute le minimum qu’elle
pouvait faire...
Le bilan est simple à énoncer : nous aurions aimé
pouvoir convaincre la direction fédérale du PS nivernais de redonner toute leur
place aux militants dans le débat sur le projet, la convaincre de nous
rassembler tous. Faute d’y parvenir, nous continuerons à y travailler là où
nous sommes en responsabilité, localement. Nous poursuivrons dans cette voie,
parce que nous y croyons !
C'est toujours un peu la même chanson, direz-vous. C'est vrai ! Mais souvenons-nous des paroles d'une autre chanson parue dans cette belle année 1968 : "Hey
Jude, don't make it bad, take a
sad song and make it better" ...
Chaque matin, entre autres rituels, je
lis dès que possible ma PQR préférée, le Journal
du Centre pour être précis.
J’y lis ce matin, avec stupéfaction, en
guise de conclusion d’un article, que l’ancien Maire de Cosne serait à l’origine
du projet de regroupement de l’Hôpital et de la Clinique.
En réalité, l’ancien Maire de Cosne, comme
chacun le sait, a laissé ce dossier en statu quo pendant des années. Après son
élection, le nouveau Maire de Cosne, Alain Dherbier, s’est trouvé confronté à
une solution préoccupante, avec un hôpital sortant peu à peu la tête de l’eau
et une clinique au bord de la faillite.
Il lui a fallu reconstruire un projet de
Pôle de santé public / privé, comme il s’y était d’ailleurs engagé durant sa
campagne. Ce ne fut pas simple, mais c’est désormais en bonne voie.
Aussi, s’il est permis de penser que l’ancien
Maire y est pour quelque chose dans l’évolution positive de notre Pôle de
santé, c’est uniquement en perdant la dernière élection municipale …
Penser autrement relève au mieux de la
cécité. Autant prétendre que le Président René Coty est le Père de la 5ème
République !
A l’Elysée, la
panique gagne chaque jour du terrain.
Tombé au plus
bas des sondages à mi mandat, le président de la République se débat comme un
diable dans des sables mouvants.
Hier, c’était le
déplacement en Seine Saint Denis avec les annonces sur la suppression des
allocations familiales en cas d’absentéisme des enfants et les bureaux des
policiers référents dans les établissements scolaires sensibles.
Aujourd’hui,
c’est autour de la suppression de la burqa. Une question qui concerne, ce n’est
pas inutile de le rappeler, moins de trois Françaises sur 100 000 quand la
pauvreté en concerne, elle, 13 400 sur 100 000. Oui mais voilà, la
pauvreté, le chômage, l’emploi, ce n’est pas vraiment la préoccupation du
pouvoir depuis le 21 avril 2002. Déjà huit ans !
Cette attaque
contre cette partie du monde musulman pose d’ailleurs, paradoxalement, une
question au laïque que je suis. Pourquoi s’en prendre au voile des musulmanes et
autoriser les modes vestimentaires de certains ordres des autres
religions ? En clair, qu’a à envier le scapulaire des Bénédictins ou des
Carmélites à la Burqa ? Pour ma part, je n’apprécie ni les uns, ni les
autres.
Tous ces
messages sont bien sur autant de clins d’œil adressés aux électeurs du FN. D’autres
suivront. Pas plus tard que demain d’ailleurs, à l’occasion de sa rencontre
avec les syndicats de policiers.
Pour regagner le
sommet de la popularité, Sarkozy a clairement choisi d’emprunter le sentier du
populisme, celui de l’extrême-droite.
Après l’annonce
du prochain retrait de la vie politique de Jean-Marie Le Pen, le chef de l’Etat
tente une captation d’héritage. En concurrence directe avec Marine Le Pen et
Bruno Golnich. Ce dernier, nous dit-on, parlerait sept langues. Après huit
années de cours intensifs, Sarkozy lui, c’est certain, parle désormais couramment
le langage de Le Pen!
Depuis la déroute des
régionales, la panique envahit la Sarkozie. Chaque jour apporte son lot d’exemples.
C’est attristant, j’en conviens !
Inutile toutefois de
trop s’en réjouir. Le Parti socialiste a eu sa dose de défaites électorales et le
moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas toujours su trouver le moyen de s’en
sortir par le haut, c'est-à-dire par la reconstruction d’un projet, d’une équipe
et d’un rapport renouvelé aux citoyens.
Cela étant dit,
difficile de ne pas souligner qu’une fois encore, Nicolas Sarkozy nous rejoue
la même musique sécuritaire. Non pas de la musique de chambre, mais de la
grosse fanfare des casernes avec clairon et grosse caisse.
Une fois de plus, il tente
de se sauver en s’adressant à la part d’émotionnel qui vit, de façon plus ou
moins contrôlée, en chacun de nous. A cette part d’émotionnel bien spécifique
qu’est la peur.
D’où la mise à l’écart
de Brice Hortefeux, rétrogradé au secrétariat d’Etat aux Auvergnats. D’où le
plan média, aujourd’hui dans le 9-3, demain ailleurs. Il a des solutions pour
tout : les transports en commun, les établissements scolaires, la drogue,
j’en passe et des meilleurs.
Mais au juste, que
fait-il depuis 2002, date à laquelle il est devenu ministre de l’Intérieur
avant d’accéder à l’Elysée ?
Depuis 8 ans, nous
assistons à un défilé de lois. Et chaque débat parlementaire est l’occasion de
stigmatiser au soi-disant angélisme de la Gauche sur ces questions, pointant du
doigt Daniel Vaillant.
Une question se pose :
les Français sont-ils des
citoyens, dotés d’un esprit critique, comme je le pense, ou sont-ils des veaux,
comme le veut la tradition gaullienne, voués à tomber une fois de plus dans le
panneau ?
Un début de réponse me vient du terrain. A Cosne,
je croise de plus en plus d’habitants me disant regretter la Police de proximité.
Il faut dire que les gouvernements successifs depuis 7 ans nous ont d’abord supprimé
le commissariat de Police, le remplacement par une brigade de gendarmerie, puis
ont diminué le nombre de gendarmes, et les ont remplacés par quelques caméras
de vidéo-protection.
Les gendarmes ne
sont naturellement pas en cause, ils font leur travail du mieux qu’ils peuvent.
C'est l'organisation qui pose problème. Nos technocrates modernes appellent
cela la RGPP (réforme générale des politiques publiques). Traduction : comment
faire le même travail avec moins de fonctionnaires ? On voit bien que
c'est impossible et que le service public en pâtit ...
C’est d’ailleurs cette même RGPP qui est la cause
de la fermeture récente de notre tribunal et du refus de la Chancellerie de
nous accorder des solutions alternatives permettant de maintenir une certaine
justice de proximité. Plus de policier, moins de gendarmes, plus de tribunal.
La boucle est bouclée …
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