Depuis la déroute des
régionales, la panique envahit la Sarkozie. Chaque jour apporte son lot d’exemples.
C’est attristant, j’en conviens !
Inutile toutefois de
trop s’en réjouir. Le Parti socialiste a eu sa dose de défaites électorales et le
moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas toujours su trouver le moyen de s’en
sortir par le haut, c'est-à-dire par la reconstruction d’un projet, d’une équipe
et d’un rapport renouvelé aux citoyens.
Cela étant dit,
difficile de ne pas souligner qu’une fois encore, Nicolas Sarkozy nous rejoue
la même musique sécuritaire. Non pas de la musique de chambre, mais de la
grosse fanfare des casernes avec clairon et grosse caisse.
Une fois de plus, il tente
de se sauver en s’adressant à la part d’émotionnel qui vit, de façon plus ou
moins contrôlée, en chacun de nous. A cette part d’émotionnel bien spécifique
qu’est la peur.
D’où la mise à l’écart
de Brice Hortefeux, rétrogradé au secrétariat d’Etat aux Auvergnats. D’où le
plan média, aujourd’hui dans le 9-3, demain ailleurs. Il a des solutions pour
tout : les transports en commun, les établissements scolaires, la drogue,
j’en passe et des meilleurs.
Mais au juste, que
fait-il depuis 2002, date à laquelle il est devenu ministre de l’Intérieur
avant d’accéder à l’Elysée ?
Depuis 8 ans, nous
assistons à un défilé de lois. Et chaque débat parlementaire est l’occasion de
stigmatiser au soi-disant angélisme de la Gauche sur ces questions, pointant du
doigt Daniel Vaillant.
Une question se pose :
les Français sont-ils des
citoyens, dotés d’un esprit critique, comme je le pense, ou sont-ils des veaux,
comme le veut la tradition gaullienne, voués à tomber une fois de plus dans le
panneau ?
Un début de réponse me vient du terrain. A Cosne,
je croise de plus en plus d’habitants me disant regretter la Police de proximité.
Il faut dire que les gouvernements successifs depuis 7 ans nous ont d’abord supprimé
le commissariat de Police, le remplacement par une brigade de gendarmerie, puis
ont diminué le nombre de gendarmes, et les ont remplacés par quelques caméras
de vidéo-protection.
Les gendarmes ne
sont naturellement pas en cause, ils font leur travail du mieux qu’ils peuvent.
C'est l'organisation qui pose problème. Nos technocrates modernes appellent
cela la RGPP (réforme générale des politiques publiques). Traduction : comment
faire le même travail avec moins de fonctionnaires ? On voit bien que
c'est impossible et que le service public en pâtit ...
C’est d’ailleurs cette même RGPP qui est la cause
de la fermeture récente de notre tribunal et du refus de la Chancellerie de
nous accorder des solutions alternatives permettant de maintenir une certaine
justice de proximité. Plus de policier, moins de gendarmes, plus de tribunal.
La boucle est bouclée …
Et Sarko, lui, il la boucle quand ?
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